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samedi 24 mai 2014

La cicatrice de JULIA...!

Dans le jardin, l'enfant était endormi dans son landau, elle dormait comme seuls les enfants savent le faire. Elle se donnait entièrement, en confiance totale avec son environnement calme et serein. Le soleil brillait, la mer tout prés scintillait comme une rivière de diamants. Le chien au pied du bébé, restait pourtant en éveil. Son maître lui avait dit de "garder"... 
Tout à coup, le berger allemand, en alerte, se redressa. Un bruit léger se dirigeait vers son territoire. Et puis, tout se passa très vite. L'individu, un couteau à la main se précipita vers l'enfant. L'animal, aboya, puis pris le poignet de l'homme avant qu'il ne touche l'enfant qui, maintenant s'était réveillé. Elle pleurait. Des larmes de détresse et de douleur coulaient sur ses joues rebondies. Du sang apparaissait sur son bras potelé mais l'animal avait évité pire encore...!

L'homme s'était enfui.

Le lendemain, le brave chien fut retrouvé, empoisonné...!

Julia regardait l'intérieur de son bras marqué d'une longue cicatrice et repensait aux histoires que lui avait raconté sa grand-mère. Ses parents ne voulaient pas en discuter. Inutile d'insister. Elle savait qu'elle ne saurait jamais le pourquoi des choses. Elle ne pouvait que supputer avec le peu d'information que lui avait concédé sa grand-mère. 


Elle pensait à ce pays où elle avait vu le jour. Un pays plein de couleur, d'odeur, de soleil. Cet endroit, ce port stratégique qui appartenait aux Français et qui avait été rétrocédé en 1956 ; un havre de paix. 
La Tunisie, lui inspirait, tout en même temps ; de la peur et de la fascination. Elle n'était qu'un bébé de six mois environ quand ses parents étaient rentrés en France en bateau. Les non-dits étaient pour elle plus graves que si ses parents lui avaient dit pourquoi au coeur des "événements" en Tunisie, la "haine" des autochtones envers les "étrangers" pouvait aller jusqu'à vouloir ôter la vie d'un bébé pour faire fuir les parents Français ? Pourtant ses grands-parents, ne parlaient jamais de ce pays de manière négative. Au contraire, ils y avaient vécu des jours heureux. En France, son grand-père avait dû recommencer tout à zéro mais il ne se plaignait jamais. 

Cette histoire qui aura coûté la vie d'un chien "héros" et la grande peur d'un bébé innocent, était bien loin et Julia voulait oublier malgré cette cicatrice qui lui rappelait insidieusement que l'homme pouvait être mauvais selon les circonstances qui le motivent. 
Elle avait, depuis ce jour, gardé un amour immodéré pour les chiens ; depuis sa naissance, ils l'avaient accompagné sur les chemins sinueux de sa vie et l'avaient protégé comme des anges gardiens.







2 commentaires:

  1. Anonyme14:41

    Il y a en effet des cicatrices indélébiles qui reviennent de temps en temps à la surface quand elles sortent de notre inconscient. Elles peuvent engendrer des peurs et des interrogations mais elles sont également parfois des indicateurs d'une ligne de vie qui bénéfice de protecteurs passagers utiles pour son avenir. Ce chien , ce héros s'est trouvé là au bon moment. Il y en a certainement eu d'autres...

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  2. Daniel23:46

    Julia se lit avec beaucoup de plaisir. Avez vous écrit en vous inspirant de faits réels ou bien est-ce autobiographique ou bien encore est-ce une histoire en plusieurs volets sortie tout droit de votre imagination ? merci de nous faire partager ces histoires.

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