Certains journalistes se demandent pourquoi leurs journaux "papier" ne fonctionnent plus ou pas assez : les baisses des ventes se font cruellement sentir...! Mais, ont-ils seulement demandé aux lecteurs ce qu'ils en pensent ?
Rappelons, pour le principe, le code de la "DÉONTOLOGIE"
Code de principes de journalisme (ABEJ & AGJPB )
- La liberté de la presse est la principale sauvegarde de la liberté d'expression sans laquelle la protection des autres libertés civiques fondamentales ne saurait être assurée. La presse doit avoir le droit de recueillir et de publier sans entrave, informations et commentaires, pour assurer la formation de l'opinion publique.
- Les faits doivent être recueillis et rapportés avec impartialité.
- La séparation entre la relation des faits et les commentaires doit être bien visible. Ce principe ne doit pas limiter le droit du journal à présenter sa propre opinion et le point de vue d'autrui.
- La presse reconnaît et respecte la diversité d'opinion, elle défend la liberté de publier des points de vue différents. Elle s'oppose à toute discrimination pour des raisons de sexe, de race, de nationalité, de langue, de religion, d'idéologie, d'ethnie, de culture, de classe ou de convictions, dans la mesure où les convictions ainsi professées n'entrent pas en conflit avec le respect des droits fondamentaux de la personne humaine.
- Les éditeurs, les rédacteurs en chef et les journalistes doivent respecter la dignité et le droit à la vie privée de la personne et doivent éviter toute intrusion dans les souffrances physiques et morales à moins que des considérations touchant à la liberté de la presse, telle que définie à l'article 1 ne le rendent nécessaire.
- Les crimes, le terrorisme et autres actes de cruauté et d'inhumanité ne doivent pas être glorifiés.
- Les faits et informations qui, après avoir été publiés, se révéleraient faux, doivent être rectifiés sans restriction, et sans préjudice des dispositions légales sur le droit de réponse.
- Les sources d'information confidentielles ne peuvent être communiquées sans autorisation expresse des informateurs.
- Le maintien du secret des affaires publiques et privées tel qu'il est défini par la loi, ne peut porter atteinte à la liberté de la presse telle qu'elle est définie à l'article 1.
- Si la liberté d'expression entre en conflit avec d'autres droits fondamentaux, il appartient aux éditeurs et rédacteurs en chef, après consultation de tous les journalistes intéressés, de décider sous leur seule responsabilité du droit auquel ils accordent la priorité.
- Les journaux et les journalistes ne doivent céder à aucune pression.
- Les annonces doivent être présentées de façon telle que le lecteur ne puisse les confondre avec les informations.
Prenons maintenant l'exemple d'un journal de province. Il revêt une certaine importance dans la mesure où les gens sont très proches de leurs élus, de leurs voisins en comparaison des grandes agglomérations où l'indifférence, l'anonymat est de mise...! Ils en attendent donc plus... La région étant divisée en cantons, on espère du journal au moins une page par canton. J'ignore comment cela se passe ailleurs, mais dans le Sud Manche, certains journaux (pas tous, heureusement) construisent un journal qui n'a pas de logique ; "un chat n'y retrouverait pas ses petits".... Tout est fouilli, les chefs lieux de cantons ne sont pas mis en exergue comme ils le devraient. Et même, quelquefois, carrément mis aux oubliettes...! N'ayons pas peur des mots nos "campagnes n'existent plus à travers les journaux...Faute d'argent ? bien possible. Faute de correspondants ? Fort probable.
Alors, les journaux vont au plus simple. Et les cantons, donc la proximité, sont écartés au profit des villes de moyenne et grande importance ; Les petits élus, n'ont plus vraiment de place pour s'exprimer. En revanche, les Parlementaires, avec le cumul de leurs mandats et au nom de la proximité ; leur proximité qui est davantage une campagne engagée pour les prochaines élections ont une place de choix...Ils coupent un ruban ; une photo, un texte...Ils serrent des mains ; une photo, un texte...C'est l'info d'aujourd'hui...Ces journaux ont-ils oublié toute déontologie ? comme le N°2, N°4, N°7 et le N°11 du code. Cela perdure dans nos campagnes depuis bien trop longtemps et incite à porter soi-même l'info (la vraie) au plus grand nombre par l'intermédiaire des "blogs", "sites" et réseaux sociaux.
On parle beaucoup de "CHANGEMENT" actuellement, peut-être devrait-on commencer par davantage d'équité dans la diffusion des infos car à plus ou moins long terme, les journaux "papier" en l'état, n'existeront plus.
Les lecteurs ont de plus en plus besoin de diversité dans l'info et refusent de voir des pages entières dédiées aux mêmes têtes...! et leur canton réduit à peau de chagrin..!
Je finirai par cette citation que j'affectionne d'un Manchois bien connu : Jules Barbey D'Aurevilly : "Les journaux sont les chemins de fer du mensonge."
Photo Geneviève LECOEUR (tous droits réservés)
Photo Geneviève LECOEUR (tous droits réservés)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire