L'EDUCATION de MAI 68 à nos jours...!

 

Mai 1968 ; année de toutes les découvertes pour une enfant de 12 ans que j'étais à l'époque ; pas assez âgée pour comprendre tout ce qui se passait en ce mois de Mai, suffisamment , néanmoins pour savoir que c'était le chaos un peu partout ; les plus grands chuchotaient  et prononçaient le nom de Daniel Cohn-Bendit ( un anarchiste allemand, meneur et leaders des étudiants, selon eux...). fille de militaire, je n'avais pas vraiment d'informations de la part de mes parents. Mais, le collège était en effervescence, le directeur ( un petit joufflu) était , au demeurant, un homme sympathique  et juste mais, en cette période troublée, il était stressé et essayait d'empêcher ses élèves de sauter par dessus les grilles du collège. Les plus jeunes étaient assis dans la cours et regardaient les adultes s'agiter dans tous les sens ; cela donnait l'image d'un ballet de ballerines désordonné et en premières répétitions. J'étais de ces élèves, interloquées par ce désordre si rare à cette époque ( les enfants étant tous élevés dans la dignité, l'ordre et le respect de leurs aînés).

Nos préoccupations, jusque là, à part les études, étaient très, très loin de ce changement de moeurs, de morale et de société qui s'opérait à ce moment même, et qui allait changer notre futur à tout jamais . Nous parlions de nos chanteurs et acteurs préférés ; pour ma part, mes préférences allaient vers l'acteur Jean-Paul Belmondo et le chanteur Claude François, pour d'autres c'était Alain Delon et Johnny Halliday....Mais, contre toute attente, certaines, ayant un grand frère ou une grande soeur nous parlaient " des évènements"  avec dans la voix une passion qui nous dépassait et quelquefois, nous faisait sourire.

Le temps a passé, nos aînés sont toujours persuadés que Mai 68 était nécessaire. Après mûre réflexion, je dirais que "certaines" choses étaient nécessaires mais d'autres pas ; "l'enfant roi", "il est interdit d'interdire" ou autres fadaises de ce genre auront donné, avec le temps une génération d'enfants paumés, sans véritables repères transmis, normalement par l'éducation parentale (inexistante ou presque aujourd'hui). La question qui se pose tout naturellement est la suivante : comment remédier à tout ce gâchis ?

Les enfants ont des droits ( ceci est indéniable) mais ils ont aussi des devoirs et par là même doivent avoir du respect pour leurs aînés et pour le bien privé et public, mais comment expliquer aux enfants ces choses simples lorsque les parents sont démissionnaires très tôt ainsi que les éducateurs ? On ne naît pas "parents", on le devient et ce n'est pas simple....Les pays asiatiques,  aujourd'hui, nous démontrent tout doucement sans faire de bruit que l'éducation, conduit à tout et en premier lieu, à la réussite d'un pays, le contraire conduit au chaos !

Je finirai par la citation du philosophe anglais JOHN DEWEY : " L'éducation est un progrès social...l'éducation est non pas une préparation à la vie, l'éducation est la vie même."