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samedi 22 mai 2010

Quatrième partie....

G.LECOEUR

j'avais fait connaissance avec sa petite famille ; sa maman me plu tout de suite et pour elle, ce fut également le cas. En revanche, sa soeur de vingt ans son aînée , me détesta dés le premier regard ; elle avait épousé un pilote durant la guerre d'Indochine où elle était infirmière ;un fils de "bonne famille"; la haute bourgeoisie de Tours. Pour elle , je ne correspondait pas à ce qu'elle s'imaginait pour son frère, et me le fit très vite savoir.
- J'espérais  que Jacques se marierai avec la plus jeune soeur de Gaspard, me dit-elle


- Désolée d'être trop jeune et inexpérimentée !


- Je vous reproche surtout de venir de la campagne et d'être ...rien !


Je cachais mes larmes et fit semblant de ne rien avoir entendu


L'histoire de sa famille et l'histoire de la mienne étaient totalement à l'opposé l'une de l'autre ;
Issue d'une famille relativement modeste, elle fut très heureuse de gravir les échelons de l'échelle sociale grâce au mariage, son comportement à mon égard démontrait de façon flagrante qu'elle ne voulait pas regarder ce qu'elle croyait être sa propre image au même âge.
Pourquoi perdre alors mon temps à lui expliquer les déboires de ma famille; Mon grand-père maternel était issu de la vieille aristocratie normande partie en Sicile, mais à la fin du 19ème siècle son père laissa tout derrière lui pour se réfugier en Tunisie...Pourquoi ? que c'était -il passé ? je ne le saurais jamais. Je ne savais que très peu de choses de mon grand-père d'ailleurs, à part qu'il était blond aux yeux bleus, et que j'avais une grande admiration pour lui , pour son courage , sa manière de s'adapter à toutes les situations sans se plaindre . Il avait épousé une Sarde , elle était orpheline et avait été élevée par sa famille avec ses cousins, qui deviendront plus tard en France , l'un sous-préfet, l'autre commissaire divisionnaire" aux moeurs" à Marseille.
Du côté de mon père c'était aussi une histoire de revers de fortune, issue de la bourgeoisie cherbourgeoise, la mère de mon père , une artiste; styliste , mourut trop tôt d'une angine de poitrine durant la dernière guerre ; mon père n'avait que neuf ans.
Je me réfugiais donc dans le silence face à la méchanceté de cette femme, mais qui était la soeur de mon mari. Je me consolais en pensant que sa belle-famille m'avait  tout de suite adoptée contrairement à elle, et félicitait Jacques pour son choix.
Jacques me présenta aussi à son frère et à sa belle-soeur qui , elle aussi me détesta au premier regard, mais elle le fit plus sournoisement, jamais de face, tout derrière, auprès de ses amis qui me regardaient bizarrement . Je ne vis rien ,ou presque et ne découvris ce qu'elle faisait que 17 ans plus tard et de la propre bouche de sa fille.
Nous avions également des amis. des amis auxquels nous tenions beaucoup, et avec qui nous nous amusions, partions en vacances au bout du monde ou passions des week-end merveilleux.

G.LECOEUR en Tunisie
La famille et les amis étaient tout pour Jacques, mais plus important encore était sa femme . mon mari me portait un amour démesuré, un amour absolu, si "absolu" d'ailleurs que petit à petit celui- ci se fragmenta. je me sentais étouffée, prisonnière dans une jolie cage dorée.
Fin des années 7O , début des années 80, étaient des "années permissives, dans tous les sens du terme...
Les femmes pouvaient travailler et, apporter au ménage leurs propres contributions. Dommage que Jacques ne le voyait pas ainsi ; pendant, toute la durée de notre mariage, il fit capoter tous mes projets de jobs.....

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