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samedi 15 mai 2010

Deuxième partie.....

Il faut se replonger au coeur des années 70, en  pleine campagne du Nord Cotentin (en Normandie)
Pour beaucoup d'autochtones, nous étions des étrangers  volant leur gagne- pain...Ils apprirent très vite que ma mère était d'origine Sicilienne . Nous découvrions pour la première fois, mes frères et moi, le racisme primaire...la méchanceté à l'état brut de gens qui rejetaient ceux qu'ils ne connaissaient pas, en l'occurence, ici,  "ma mère" ; une femme très belle, trop élégante pour la campagne, qui ne portait pas la "blouse" que portaient les femmes qui l'entouraient.....Malgré ses efforts , les gens la rejetaient , mais maman relevait la tête et faisait" contre mauvaise fortune bon coeur"....son courage forçait mon admiration , elle ne se plaignait jamais !

G.LECOEUR nageant dans le lagon
 de trou aux biches
Nous étions là depuis seulement un an, quand elle tomba très malade; mon père étant toujours à la base aérienne d'Evreux, je pris tout en main ; le médecin, puis l'ambulance , au passage , je pris une personne pour garder mes frères et ma petite soeur afin de me rendre à Cherbourg à l'hôpital militaire....
Elle y resta 5 semaines; une multitude de petits calculs avaient obstrué "le canal cholédoque".
Dans mon malheur, heureusement que nous étions en été, je pris donc en main,  à peine âgée de seize ans, toute la maison....
L'année suivante, ma mère mit au monde une petite soeur.....
A cette époque, je rêvais du" prince charmant" , mais tous les garçons des environs qui tournaient autour de la maison m'insupportaient ; je ne pensais qu'à une seule chose ; me marier et repartir à Paris ou dans l'Oise....
L'occasion se présenta bientôt, lors d'un baptème d'un petit garçon dont j'étais la marraine ; mes parents n'avaient pas voulu y assister; j'avais 18 ans, un bel âge, où tout semble permis, tout est espoir !
A cette réunion, donc, de gens heureux de se retrouver pour faire la fête, il n'y avait que deux célibataires : un homme, de huit ans mon ainé, et moi...
Il me séduit par sa bonne éducation, son langage châtié et ses bonnes manières ; cela me changeait de ces adolescents campagnards portés sur la bouteille et si mal éduqués.
Cela me rappelait ce temps pas si lointain où nous étions si heureux lorsque mon père était dans l'aviation...
Qu'il était doux de parler de sujets actuels ou de la vie qu'il menait, puisqu'il portait lui aussi l'uniforme de l'aviation, de l'aviation civile ; il travaillait à Air France et voyageait dans le monde entier !
Mes parents furent conquis , huit mois plus tard nous étions mariés....
je n'avais que 19 ans, une enfant, ou presque, mais à cet instant précis, je m'en souciais guère; la joie de me retrouver en "ville" loin de cette campagne abhorée, effaçait tout le reste.

G.LECOEUR dans le jardin
de Pamplemousse
Jacques était très amoureux; avec lui j'appris  l'école de la vie, je fis des voyages merveilleux dans des iles paradisiaques....; comme l'ile Maurice sans "la jet set"....pour notre voyage de noces, nous avions loué une maison sur la plage de "trou aux biches", cette plage de sable blanc....sur l'ile de "Paul et virginie" !
C'est à Maurice que j'ai appris à nager dans le lagon , parmi des poissons multicolores dans une eau chaude et translucide.....le paradis idéal pour abriter nos amours naissantes .....




G.LECOEUR au marché
 à l'Ile Maurice

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