Translate

mercredi 31 mai 2017

PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE...!?

Cela fait quelque temps que je ne me suis pas confiée à mon blog. Ce cher blog, qui est mon tableau de bord sur lequel j'aime y coucher mes ressentis. Et en ce moment, il est indispensable pour moi de m'épancher car trop d'interrogations traversent mon esprit en ébullition. Trop d'infos sans réponse...




La vie de tous les jours s'écoule tranquillement comme l'eau d'une rivière. Elle sillonne entre les méandres de son lit et ne s'arrête jamais à l'obstacle...Sauf si celui-ci est trop important. A ce moment là ; elle déborde. En ce moment, l'impression première de ce qui se passe autour de moi, en politique, au niveau local est comment dire ? surréaliste. J'ai la sensation douloureuse que la morale n'est plus au rendez-vous. Que la moindre éducation si chère à nos anciens est bafouée, jetée à terre et piétinée. Une nouvelle génération arrive et impose sa loi, au lieu d'apprendre des anciens et de remercier la chance qu'ils peuvent avoir, ils arrivent en force, cassant les codes, démolissant tout ce qui a été fait à la sueur du front de leurs aînés. 

Bizarre comme sensation quand tout semble se dégrader et laisser place à un chaos indescriptible. Une peur qui vous vrille les viscères a gagné des secteurs entiers de petites villes et villages d'un pôle territorial. La vie était si douce avant la mise en place de ces grands pôles inhumains que l'on ne comprend plus très bien le pourquoi des choses. Les petites villes se retrouvent livrées aux mains de gens indélicats qui prennent possession des lieux comme des envahisseurs sans se préoccuper de l'interrogation légitime dans les yeux de ceux qui se sentent dépossédés de tout ce qui a fait leur vie professionnelle jusqu'à présent. Il ne peut s'en suivre que du mal-être chez tout à chacun. La rivière déborde et personne ne bouge mais la colère gronde et me rappelle le bouchon de champagne qui, soulevé par la pression va, c'est inéluctable, sauter au loin drainant derrière lui la mousse du précieux breuvage. 

J'ai vu la différence, je préférais la limpidité de l'eau, vierge de tous déchets. De ses reflets sages d'une rivière sage qui suit un lit tout tracé sans trop d'embûches...Tout est fonction de l'artiste qui tient la palette de couleurs, de celui qui tient le pinceau et va créer le décor... Il faut cependant noter et faire le distinguo entre les grands artistes et les artistes du dimanche néanmoins, on notera qu'en aucune manière un artiste du dimanche ne retouche l'oeuvre d'un grand artiste...Et, personne ne s'y risquerait. Sauf en politique où pour marquer son fief, tels des petits toutous, ils lèvent la patte sur le territoire de celui qu'ils veulent dominer...!

Pourquoi détruire le beau, le sublime, le rare, pour y installer le chaos ? Mais peut-être que celui qui détruit ne perçoit pas tout ce qu'il fait ou bien à travers sa propre lorgnette qu'il aura pris dans le mauvais sens.






La beauté, c'est quelque chose de rare, de merveilleux, que, dans le tourment de son âme, l'artiste extrait du chaos universel. Et, quand elle est créée, il n'est pas donné à tous de la voir.
  W. Somerset Maugham





Photos de Geneviève Lecoeur-Tréhet (tous droits réservés)

5 commentaires:

  1. Anonyme11:58

    Encore un trés beau texte Geneviève. Le mal être est à nos portes mais personne ne le voit encore. Malheureusement si tout doit déconner au niveau local la France n'est pas prête de s'en remettre cette fois-ci. Et tout cela encore pour des égo démesurés. Pauvre pays;

    RépondreSupprimer
  2. Anonyme12:11

    Tant de poésie dans un texte si sérieux. Cela touche au sublime Geneviève
    Que de vérités entre ces lignes. Je vais lire et relire ce texte et j'espère que beaucoup en feront autant

    RépondreSupprimer
  3. Anonyme22:36

    Très beau texte qui va au coeur ; donc en parfait décalage avec le nouvel environnement politique fait de gens sans la moindre empathie, incompétents qui se cachent derrière leur petit doigt, et sont épris d'une ambition démesurée.
    Des ruines, ils sortiront en sauveurs tels des pompiers incendiaires... s'ils ne périssent pas dans leurs propres flammes en passant.

    RépondreSupprimer
  4. Anonyme11:12

    Je suis d'accord avec les commentaires précedents, c'est un très beau texte plein de sensibilité mais non dénué de finesse et d'intelligence. Ce texte vous ressemble et bien que j'étais dans l'attente de nouveaux écrits de votre part, je ne suis pas déçu. J'aimerai tout de même que vous repreniez la série des Julia qui m'a passionné mais je ne crois pas être le seul. Ne vous arrêtez plus aux imbéciles qui vous jalousent et qui ne vous arriveront jamais aux chevilles.Heureux donc de vous lire de nouveau. Quant au fond, la politique locale, nous sommes nombreux à déplorer que des incapables occupent la place. Ils écartent votre mari pour prendre la place toute chaude mais n'en ont pas les capacités. Ceux qui paieront in fine ceux sont les contribuables comme toujours. Pour une fois que nous avions un élu de la trempe de votre époux, c'est rare.

    RépondreSupprimer
  5. Anonyme19:28

    I couldn?t refrain from commenting. Perfectly written!

    RépondreSupprimer

LES EPREUVES FORMENT-ELLES L'INDIVIDU ?

  Les épreuves marquent l'individu de manière indélébile autant qu'elles dévoilent ses ressources profondes... Chacun démontre ainsi...