Ce genre de commentaires circulent beaucoup, en ce moment dans les médias : "les français sont pessimistes, pourtant il n'y a pas vraiment matière à l'être !" "Pourquoi tant de désespérance, de désillusion chez les français" ...
Le cinéma français dégage cette morosité ambiante, à part bien entendu, les comédies qui nous sont enviées par le monde entier pour sa fraîcheur toute française...
Ceci dit, en ce qui concerne les films de fiction comme SILENCES D'ÉTAT de Frédérick BERTHE, présenté hier sur la chaîne publique France2, malgré un jeu d'acteurs, exceptionnel, mettait très vite le téléspectateur dans un univers étouffant et dérangeant. Oui, dérangeant car les dérives de l'état le sont toujours. Les français ne sont plus des enfants de choeur, ils savent que le monde politique est glauque et que le mensonge est, en quelque sorte, le deuxième prénom des Hommes de pouvoir. Cependant ils espèrent toujours un Happy End !
Ce film qui se voulait une fiction, n'était pas sans nous rappeler tout de même vaguement des affaires qui se sont passées sous la Présidence de plusieurs de nos Chefs d'état.
Des films politiques, en France, il y en a peu par comparaison à d'autres pays comme les USA. A la différence près que le film délivre une morale que le film d'hier ne délivre nullement. On reste abasourdi en voyant le générique de fin. L'impression sordide que l'on nous laisse entrevoir est que tout est permis au sommet de la pyramide politique, que les seuls "méchants-pas beaux" punis sont des gens des cités ou des gens de la classe moyenne et l'impunité pour les nantis...
Ce film ne valait pas mieux que la réalité et ne laissait pas présager que tout écart peut-être sanctionné. Il reste la dernière image sur ce fameux bijou renfermant une clef USB autour du cou d'une femme, malheureusement, rattrapée par l'ambition et la fièvre du pouvoir...Rien d'optimiste donc !
Le cinéma doit faire rêver, faire espérer et donner l'impression que le monde n'est pas si pourri que cela.
Hier, j'ai eu l'impression que...
Ce film nous laisse sur notre faim car nous rêvons de happy end moralisateurs; hélas, les coupables ne sont pas toujours punis dans la société, loin s'en faut.Le cinéma doit-il transgresser la vérité? N'est-ce pas une occasion de nous interroger. penser que la morale est toujours gagnante satisfait les bonnes âmes mais cela ne nous remet pas en cause et nous donne bonne conscience.Les médias, en France, montrent les victimes mais ils mettent un sac sur la tête des coupables. Avec l'affaire DSK, en Amérique, l'accusé a été montré au grand jour. C'est nécessaire mais ils auraient pu le faire seulement après son jugement.Entre tout et rien, il y a un juste milieu. Le coupable mérite d'être connu et puni. Le film en question nous laisse sur notre faim comme dans la vie.
RépondreSupprimerLes coupables ne sont pas toujours punis dans la vie, c'est exact c'est pourquoi une fiction nous laisse espérer que ce soit différent et moralisateur. "Silences d'état" faisait presque l'apologie du "mal" en haut de la pyramide politique et laissait entrevoir que tout y est permis. Ce n'est pas sérieux !
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