LA CRISE, OUI ! MAIS POUR QUI ?

La pluie tombe en fines gouttelettes ce matin, sur la Normandie ! ce n'est pas un mythe ; elle est verdoyante cette campagne, tellement verdoyante, trop verdoyante à mon gré...! 

Les papillons ont disparu du paysage, ainsi que le couple de tourterelles. Mes chiens dorment à mes pieds, bercés par le bruit que font mes doigts qui courent sur le clavier....Tout est calme. Pas de doux chants d'oiseaux ou de cris d'enfants qui jouent...Non, rien pour distraire mes pensées moroses aux couleurs du ciel Normand.

Sur le calendrier, on aborde le dernier virage des vacances. Après le 15 août, les endroits balnéaires se videront de leurs touristes pour restituer leur régions aux autochtones. 

On sent déjà le changement de ton dans les conversations. La colère des gens prête à sauter tel un bouchon de champagne mais sans la douce ivresse que ce dernier procure, en général...! Petit à petit, la prise de conscience de la rentrée et de ses tracas refont surface. La peur de lendemains qui ne chanteront plus la "Marseillaise" fait craindre des larmes et des cris de désespoir dans les foyers français, malgré le "tout va très bien, Madame la Marquise" du gouvernement...!

Hausse cet été des tarifs de la SNCF, TER, de GDF SUEZ, de EDF, du carburant....Mais où en sont les salaires ? "Tout va très bien, Madame la Marquise !"

Me revient à l'esprit cette fameuse phrase de JUVENAL : "du pain et des jeux"... Il est vrai que pour qu'un peuple soit heureux, son pays doit être prospère, lui apporter de quoi vivre décemment.   Le panier de la ménagère est de plus en cher et de moins en moins garni. Taxes et impôts fleurissent mais les salaires stagnent. Le chômage sévit, les entreprises ferment mais une partie infime de français, curieusement, s'enrichissent de plus en plus. Les députés votent les lois, leurs propres émoluments et tout en donnant des leçons, ignorent la crise en ce qui les concerne...!

Mais les français nous ont montré qu'ils peuvent rêver par l'intermédiaire de leurs équipes de sport ;  les JO ont donné de la joie et de nouvelles valeurs dans beaucoup de foyers. De l'espoir dans cette désespérance quotidienne...!


COLUCHE ne disait-il pas dans son sketch "le chômeur" : "Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit, c'est comme ça."






Photos Geneviève LECOEUR ( tous droits réservés)