L'automne s'est installé dans nos campagnes, le feuillage change tout doucement de couleur pour nous donner une dernière représentation haute en couleur, elle ira des ors les plus précieux aux ocres puis aux bruns pour finir enfin par des rouges flamboyant. Un dernier feu d'artifice, cadeau ultime de la nature avant que ne tombent les feuilles et qu'elle se fige dans le temps avec son manteau gris et triste en attendant sa renaissance au printemps....!
En ce dimanche, malgré un très beau soleil, le froid pique la peau, pas un souffle de vent mais le bruit incessant d'un gros "engin" tout proche, d'un voisin qui adore faire "vroum vroum"...Que voulez-vous, certaines personnes ne grandissent jamais....! Le plaisir de faire du bruit pour faire du bruit sur son propre terrain...Vous allez me dire, il apporte des améliorations à sa propriété, embellissant ainsi le paysage qui n'en sera que plus beau à regarder...Mais non, point de tout cela, le terrain n'est pas arboré, il est nu est triste ...Alors, peut-être depuis le temps, creuse-t-il une piscine ? Mais non, point de piscine mais seulement la joie indicible de faire joujou sur un gros engin !!
Nos campagnes ne sont plus les campagnes du siècle dernier où certaines personnes venaient se reposer et goûter un air sain et manger des fruits et légumes frais. Aujourd'hui, l'air est empreint de pesticides que les gens respirent sans s'en rendre compte jusqu'à en être malade et les fruits et légumes n'ont pas le goût de notre enfance. Les routes trop étroites supportent mal les tracteurs et autres engins de plus en plus gros, de plus en plus polluant et bruyant...!
La crise étant passée aussi par là, l'ambiance à la convivialité n'y est plus, faisant place aux incertitudes du lendemain, à la suspicion de personnes qui voient leur population vieillir inexorablement et leurs jeunes partir en exode vers les grandes agglomérations. Ce que l'on appelait il n'y a pas si longtemps "la campagne", selon les dires de nos anciens, était un lieu qui bougeait. Il y avait des petits trains qui les conduisaient d'un point A à un point B, des marchés, des foires, des fêtes pour tout et rien. Même la plus petite ville avait son hôtel, ses restaurants, ses bars, ses commerces...Enfin, c'était vivant et il faisait bon y vivre !
Il aura fallu un demi-siècle et quelques mauvais "Politiques" pour tout détruire, pour tout dévaster avec "les grandes surfaces"...! mais aussi, la culture intensive et nocive...!
Malgré ce bilan négatif, la qualité de vie est bien meilleure que dans les grandes agglomérations, la proximité avec les maires et conseillers généraux est un plus que ne peut comprendre PARIS et à moins d'un miracle, ne comprendra jamais !
Photos de Geneviève LECOEUR ( tous droits réservés )
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