La PLUIE tombe à l'unisson des LARMES du PEUPLE !

Il pleut, il pleut à fendre l'âme, dans ce joli village de Normandie...

Petit village de Normandie

La pluie joue sa douce mélodie sur mon toit vacillant, fatigué et pourtant je ne bronche pas. Tout doucement, la douce musique se transforme en bruit plus assourdissant où se mêlent les rafales de vent. Les végétaux du jardin se plient jusqu'à la révérence faite à cette nature rebelle et toute puissante.

Ma belle et fière région est à l'image de cette nature ; belle et rebelle. Docile et réfractaire à la fois. Mais, que dis-je ? ma région ! c'est toute la France qui est aujourd'hui sage mais néanmoins révoltée de ce qui se passe. Et pour cause, ce beau pays est le plus taxé au monde ! 

Il est cependant intéressant de constater que le serrage de ceinture n'est pas encore à l'ordre du jour dans nos ministères ; l'augmentation de 7,1 % en un an des salaires et de 4 % pour le montant des primes est un véritable scandale, un chiffon rouge agité devant le nez de tous les Français à qui il est demandé des efforts continuels...Ceci est dénoncé par des députés à l'abri eux-mêmes du besoin et qui planchent sur de nouvelles idées pour taxer encore plus fortement le Français moyen. Des idées qui, quelque fois prêtent à rire si tant est que l'on ait envie de rire !

Les Français, sont à l'image de cette pluie, qui, de fureur, déverse des torrents d'eau. Ils pleurent de souffrance et d'exaspération, leurs larmes amères se mêlent au sang des sacrifiés de cette crise abyssale pour les uns, une vraie aubaine pour d'autres. 

Des torrents de larmes coulent le long des trottoirs où déambulent aujourd'hui de plus en plus de laissés pour compte, dans l'indifférence qui caractérise notre société...Le chômage augmente au même rythme qu'augmentent les salaires et primes de certains qui se contentent de dire et redire comme un mantra cent fois répété ; "nous devons "tous" faire des efforts car "nous" sommes en crise..." 

  La France pleure et a peur pour ses enfants...!

Mais à l'instar d' Alfred de Musset, je me pose la question ; " Sait-on où vont les larmes du peuple, quand le vent les emporte"

Photo Geneviève Lecoeur (tous droits réservés)